
Début 2018, j’ai posé mes bagages à Lausanne, et c’est donc par ici dorénavant que je propose des ateliers d’écriture créative pour toutes et tous.
Qu’est-ce que qu’un atelier d’écriture ?
Les ateliers d’écriture, c’est un peu comme une tarte aux pommes.
Il y a autant de tartes que de recettes, et autant d’ateliers que d’animateur.rice.s.
Dans ma tarte aux pommes, j’aime bien le soupçon de cannelle qu’on n’attendait pas tout à fait mais qui va bien et le saupoudrage de sucre roux en fin de cuisson qui caramélise un peu et craque sous la dent qui croque.
Dans mes ateliers, j’aime bien le regard surpris des gens, « ah tiens, j’avais pas imaginé ça comme ça » et les sourires, parce que mine de rien, on y prend vite goût.
Drôle d’idée que de comparer un atelier d’écriture à une tarte aux pommes ?
Un point commun, pourtant : la gourmandise.
Parce que finalement, c’est ça, un atelier d’écriture.
Quelque chose qu’on s’offre et qui fait du bien.

En début d’atelier, j’ai l’habitude d’expliquer que, pour moi, l’atelier d’écriture, c’est…
– un atelier (ah mais oui mais c’est bien sûr !), un lieu où on construit, où on est en création, comme la menuisière ou le couturier ;
– un laboratoire, un lieu où l’on explore et expérimente ;
– un terrain de jeux, un lieu où l’on s’amuse, avec les mots, les sons, le groupe, la langue (la sienne et celles des autres aussi), mais où l’environnement est sécurisé, où on peut prendre le risque de tomber, ça ne fera jamais bien mal.


© Elena Iuliani
Un atelier d’écriture, ça se passe comment ?
Est-ce qu’on peut s’accorder sur le fait que toutes les tartes aux pommes contiennent au moins des pommes ?
Pour les ateliers d’écriture, c’est pareil, il y a des ingrédients indispensables. Ils sont au nombre de 3 :
– une proposition d’écriture : ça, c’est mon boulot. J’ai mis mon tablier de cheffe, et laissé mon expérience et ma créativité faire le reste. Je concocte des propositions, consignes, contraintes, démarreurs, amorces (on appelle ça comme on veut) d’écriture à partir d’à peu près tout ce qui me tombe sous la main : des livres (bien sûr), des photos, des mots, des histoires, des musiques, des promenades, des expériences, du silence… parfois même à partir du tableau périodique des éléments (vous savez, le truc qu’on voit en cours de chimie quand on a 13 ans, là… considérer ce truc-là comme un véritable réservoir à histoires, meilleure réconciliation possible !)
– un temps d’écriture : là, c’est à vous de jouer ! Armé.e d’une feuille volante, d’un carnet, d’un ordinateur, d’un feutre de couleur ou d’un stylo, vous vous retrouvez en action pour une période indiquée : pas le temps d’avoir peur (ou bien juste un petit peu), ni de s’éparpiller, hop, on se lance, et on verra bien ! Tic tac tic tac, l’animatrice sympa vérifie que tout le monde s’en sort, rajoute une minute ou deux au chrono ou au contraire, abrège les souffrances du groupe, et on passe à la suite !
– un temps de lecture : la tarte aux pommes, c’est bon, mais à manger tout seul, c’est un peu triste (et potentiellement lourd pour l’estomac), c’est drôlement plus chouette de la partager ! Tout pareil pour les textes qui viennent de naître sous vos yeux é-ba-his. Alors bien sûr, on a le droit à des jokers, mais souvent, quand tout le monde a lu son texte, on a bien envie d’ajouter sa pierre à l’édifice. Parce que c’est ça, la magie de l’atelier : la possibilité d’entrer en contact avec l’imaginaire de ses voisin.e.s.
En fonction de la durée de l’atelier (de 2h à… plusieurs jours !), ce cycle se répète plusieurs fois.
Je récapitule…

Un atelier d’écriture, c’est pour qui ?
Je tiens à ce “toutes et tous” que j’utilise quand je me présente : ateliers d’écriture créative pour tout le monde, oui oui.
Des ateliers d’écriture pour vous que les mots démangent
Mais qui peut-être…
– n’avez pas le temps d’écrire ;
– n’avez pas (ou avez l’impression de ne pas avoir) d’idées ;
– avez au contraire plein d’idées mais ne savez pas par où commencer ;
– trouvez que ce que vous écrivez est NUL ARCHINUL, d’ailleurs vous allez brûler votre carnet là tout de suite maintenant ;
– ou aimez bien ce que vous écrivez et aimeriez faire ça un peu plus souvent ;
– avez l’impression d’écrire toujours la même chose (et ça vous ennuie) ;
– n’avez pas de discipline et ne finissez jamais ce que vous commencez ;
– n’osez pas vous lancer…
Si vous vous retrouvez dans au moins une de ces situations, bonne nouvelle : un atelier d’écriture devrait vous offrir la confiance, le déclic, l’espace-temps, l’impulsion dont vous avez besoin !

Des ateliers d’écriture pour celles et ceux qui pensent que ce n’est pas pour elles et eux
Et puis il y a tou.te.s les autres, qui n’auraient jamais pensé à ça. Les publics que les textes officiels désignent comme “précarisés”, “en situation d’exclusion”, “loin de la culture”, et caetera.
C’est Yvette qui arrive en disant qu’elle en a “cauchemardé toute la nuit, de [mon] truc”.
Salima qui, quand elle a réalisé qu’on allait écrire, avait tout à coup un rendez-vous très important chez le dentiste.
Marc qui demande : “mais à quoi ça sert puisque personne ne nous écoute ?”
Ce sont des adolescent.e.s qui parlent de leurs coups de cœur en même temps que de leurs colères.
Des ouvrier.e.s qui évoquent leur usine, ce qu’ils et elles y ont vécu, la fierté d’y avoir travaillé tout en poussant leurs gamin.e.s à faire des études pour ne jamais se retrouver là.
Des étudiant.e.s de français qui découvrent la poésie surréaliste à partir d’œuvres de Magritte, et dont le français balbutiant souligne parfaitement l’étrangeté des tableaux.
Des femmes “éloignées de la lecture” qui explorent leur (non-)lien avec les livres.
Des enfants dans des écoles qui veulent savoir, à tout prix, s’ils et si elles ont “juste”, et d’autres, encore plus petits, qui ne savent pas encore écrire mais qui me racontent des choses que je note à la volée.

© Brigitte Hohmann
Toutes ces personnes, et elles sont nombreuses, sont souvent convaincues de n’avoir aucune idée. Traumatisées par des souvenirs de rédactions et de stylo rouge (voire de coups de règle sur les doigts). Persuadées d’être illégitimes parce qu’elles ne maîtrisent pas la langue, ou pas assez bien, ou pas comme les autres. Mal à l’aise avec tous ces mots bizarres.
Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez jeter un œil à mon mémoire sur les ateliers d’écriture avec des personnes en apprentissage du français : « Habiter la langue, habiter un pays ; l’écriture du dépaysement en atelier », ou, en version courte, à cette interview : Malaxer la langue, même en FLE.
J’anime donc des ateliers avec et pour tou.te.s, parce que ce qui moi, m’anime, c’est – aussi – cet acte d’écrire rendu possible pour chacun.e.
Dans un de mes livres fétiches, la Grammaire de l’imagination, Gianni Rodari dit : « Tous les usages de la parole pour tout le monde : voilà qui me semble être une bonne devise, ayant une belle résonance démocratique. Non pas pour que tout le monde devienne artiste, mais pour que personne ne reste esclave. »

Dans ma besace d’atelier
La beauté de l’atelier d’écriture tient notamment du fait que celui-ci ne demande presque pas de matériel : des feuilles, des stylos, et tout est possible !
Mais il faut bien l’avouer, en général, dans ma sacoche, j’ai :
– Des feuilles blanches, de couleur, petites, grandes, lignées, à carreaux : que chacun.e puisse trouver un support qui lui convienne et l’inspire…
– Des stylos, des feutres et des crayons : à choisir en fonction de son humeur.
– Des livres, encore et encore. Certains à déchirer (mais seulement ceux déjà sauvés des poubelles, promis), pour le bon déroulement d’une consigne. Certains à lire et à relire, dans lesquels piocher et s’émerveiller. En vrac, j’aime : Jeanne Benameur, Laurent Mauvignier, Mona Chollet, Laurent Gaudé, Lola Lafon, Siri Hustvedt, Blaise Cendrars, Amandine Dhée, Alessandro Baricco, Alice Ferney, Georges Perec, Paola Pigani, et tant d’autres. (Par ici, vous pouvez voir plus de bouquins que j’aime.)
– Des inspirations oulipiennes : l’OuLiPo, c’est ce mouvement littéraire né dans les années 60, dont fait notamment partie Georges Perec (je parle au présent parce qu’à l’OuLiPo, l’absence des morts est excusée “pour cause de décès”) (oui, ils sont perchés), et qui développe l’idée que la contrainte libère l’écriture et permet de nous emmener dans des endroits où on n’aurait pas forcément mis les pieds tout.e seul.e. Celles et ceux qui approchent l’OuLiPo découvrent bientôt que la contrainte peut aussi être détournée, évitée, oubliée, tant qu’elle permet le mot sur la page : c’est pile ça que je veux !
– Du chocolat et du thé, parce que honnêtement : est-ce possible d’écrire sans eux ?

Si vous souhaitez en savoir plus sur celle qui porte la besace (moi), faites un petit tour sur ma page à propos.
Nous avons écrit ensemble
En Suisse, à Lausanne ou ailleurs…
En Belgique…
En France…
Ce qu’ils et elles en ont pensé
Et maintenant ?
Participer à un atelier d’écriture
Ça vous intrigue, vous fait un peu peur mais envie en même temps ?
Ça vous dit bien ou ça vous enthousiasme carrément ?
Jetez un œil à l’agenda des ateliers d’écriture : vous y trouverez toutes les dates, à Lausanne ou ailleurs, et contactez-moi pour vous inscrire !

Organiser un atelier d’écriture
Vous n’avez pas trouvé votre bonheur dans l’agenda ?
Vous aimeriez organiser un atelier d’écriture pour…
– un anniversaire ;
– un week-end entre ami.e.s ;
– un séminaire d’entreprise ;
– une école ;
– une association ;
– dans un autre contexte ou à une autre occasion ?
Vous avez un thème farfelu autour duquel vous aimeriez une animation littéraire, ludique et entièrement sur-mesure ? (Oui, je peux créer des ateliers d’écriture à partir du thème « le bonsaï japonais » ou « les cuillères en inox » ou « la Scandinavie dans les années 20 », car comme en atelier, la contrainte libère la créativité).
J’adore construire des ateliers avec des publics que je ne connais pas, des mondes que j’ignore parce que j’aime découvrir, réfléchir, ouvrir les horizons, et il faut bien le dire aussi, relever des défis !
Parlez-moi de votre projet, on verra ensemble ce qu’il est possible d’inventer !

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Les photos de cette page, sauf mention contraire, ont été prises par Nirine Arnold (et c’était une expérience très chouette).